La couleur du temps
Comme un soir où je descendis de mes pensées les hauteurs
L’air aigri et froid m’éloignait de mes ardeurs.
Cheminant vers ce blanc où les nuages s’allongeaient
Mon spectre prenait le temps pour danser ou se loger.
Je vide de mes délires le sac de mes oublis
Là où la pesanteur du temps me dédoublait.
Avide à découvrir ce que demain mijotait pour mes projets
Le temps me pousse et ramasse mes sujets.
Et je demeure sur son chemin tel un étranger effaré.
Tel un soldat de ses armes séparé.
Et on oublie que le temps est un refrain de tant de couleurs
Là où le bonheur disparaît ressurgit un fragment de malheur.
© SaId Lahsobi
ÉCLATS D’ÈRES
Comme le temps passe et ne regarde plus derrière
comme les étoiles brillent sur toi
d’une lumière enveloppante
tel le soleil d’un monde dans tes yeux
et sur ton cœur, une rose impérissable
Comme le temps passe sans faire marche arrière
comme les matins s’empilent sur l’hier
d’un fil qui avance, se lisse ou s’entortille
que le sablier est long de courtes heures
et la chute des grains écourtée de longues vrilles
Comme le temps passe et ne regarde plus derrière
comme la lune porte ses songes dans nos têtes d’argile
que l’instant se trace des lignes sur nos visages de rien
tel le violacé afflue dans notre sang, dans nos veines
comme il est immense, clair et dense
le temps qui penche
© N o é m i T h é b a l t
D A M E V E R T I G I N E U S E
Poétesse constellée, Bouche timbrée de grande voix,
Aguicheuse de notes, Étoile multidisciplinaire & Entrepreneure fervente polarisée
La couleur du temps
Do not fear the effect of
patience that every
building entailed
through time
Deranged delight and an
excuse to open up,
time of a misunderstanding
Do not fear
Volupté dérangée et prétexte à s`ouvrir,
le temps d`un malentendu
Dérangée volupté et s`ouvrir à prétexte,
d`un malentendu le temps
Ne pas craindre l`effet de la
patience que toute
construction exige à
travers le temps
Rhétorique inventée
le temps d`un périple
Invented rhetoric, time of a trip
Mélangeons des perceptions
instaurées par la
tentative d`assimiler
des astres
Mixing perceptions
established by the
attempt to integrate
a celestial body
Nous percevons des tâches
lorsquil s
agit de
certitudes depuis
trop longtemps
éteintes
We perceived tasks
when it is about
certainty long gone
Décrire la possibilité d`accorder
du mérite à la vraisemblance
To describe the possibility
to agree on
the virtue of
verisimilitude
I was referring to
a document that has
become unlisted
when I was walking
my way toward
another library
…
Éperdument, cette
infernale libération
héritait des écrits
évités pendant trop
longtemps
Madly, this infernal release
inherits from avoided
written texts since
too long
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LE FÉMININ SACRÉ
L’être humain est un pays.
Le féminin, un parcours.
Le Sacré Féminin, un temple.
Je suis le germe et la fleur,
Le nectar et le vent,
La Source et l’Accomplissement.
Je touche les effluves immortelles du temps,
au cœur de mon ventre, de ma féminité et de la vie
qui s’enflamment dans l’essence sacré de mon antre.
Je porte et je transporte,
Je donne et je reçois,
je m’ouvre et je m’accomplis,
Je suis l’ultime protectrice de la force de vie,
Je suis celle qui unit et qui sépare,
Je suis la source de ce qui est.
En mon sein, nul ne craint.
Je suis le refuge vital, l’origine de toute histoire et
de l’histoire aussi.
Je me ressource à ma source,
Je materne la progéniture,
Je couve tous les projets,
Je chéris les plus tendres désirs,
Je crée les plus puissantes images.
Je suis la montagne d’éternité d’où les vents entonnent
des chants d’allégresse.
J’entends les murmures de vos complaintes quand mes
contractions enfantent vos plus ardents secrets.
Je conserve les mémoires d’éternité.
© Line Blouin
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Les saisons de la vie
Et Ainsi va le temps changeant …
Le printemps m’accueillit un jour
Ma mère voulait un garçon
Mais, hélas, elle eut une fille
C’était mi-saison et déception
Des printemps sont passés
Tu es parti en automne
Cinq années sur toi j’ai veillé
L’as-tu su que je t’aimais ?
Dans mes pensées tu resteras
C’est en janvier que tu m’as quittée…
Toi mon Père que j’ai tant aimé…
C’était un jour d’été, le soleil brillait
Le ciel était bleu, tout pour être heureux ..
Tout s’est obscurci, mon frère est parti …
Puis vint le temps où fleurit le printemps
C’est en Mai que je t’ai rencontré
Depuis nous fêtons ce jour-là
Et ainsi va la vie qui nous charrie
Deux enfants sont nés en hiver
Le troisième en été, c’était en juillet
J’aime voir la neige tomber
L’été refleurir et le temps passer …
Les saisons ont les couleurs de la vie
Tantôt tristes, tantôt gaies elles nous portent…
Mais c’est le rythme de la vie …
Le printemps, l’été, l’automne, l’hiver …
Je n’ai pas de regret, la vie est bouquet
Que dans mes bras je veux serrer.
© Edwige Simon
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La couleur du temps!
Le cœur rougeâtre de timidité
S’enflamme puis s’éteint
Le tonnerre gronde
Le ruissellement sur les joues
nettoie le trou noir
La distance progresse
La vitalité du recul rebondit
D’un vert tendre nait
La grisaille s’évacue
De la clarté jaunâtre
Le temps de l’espérance
La couleur de l’expérience se conjugue
Tel un rêve devient réalité
Les pieds se solidifient
Le sourire matinal s’affiche!
© Agathe Melançon
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